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Le Nouveau Praticien Vét élevages & santé
Volume 10, Numéro 40, 2018
La biosécurité en élevage des ruminants, des porcs et des volailles
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Page(s) | 57 - 68 | |
Section | Comprendre et agir | |
DOI | https://doi.org/10.1051/npvelsa/40057 | |
Publié en ligne | 15 mars 2018 |
Etude de cas
L’urolithiase du taurillon JB : une affection sous-estimée ?
L’étiologie de l’urolithiase obstructive est connue pour être de nature phosphato-ammoniaco-magnésienne chez le ruminant mâle. Cette affection est devenue rare depuis le suivi plus professionnel de l’équilibre minéral des rations de taurillons. L’auteur rapporte dans cet article l’expérience d’un syndrome pseudo-épidémique d’urolithiases obstructives, sur plusieurs ateliers alsaciens de jeunes bovins à l’engraissement. L’étude de ces cas permet de rappeler les fondamentaux cliniques et lésionnels de cette affection. Les perspectives thérapeutiques de survie des animaux ont été, dans ces cas, systématiquement nulles, dans la mesure où l’appel du propriétaire est intervenu trop tardivement par rapport à l’évolution de la maladie. Dans ce cadre, l’observation des vessies à l’abattoir pour les taurillons issus des mêmes élevages a été particulièrement informative, notamment sur le caractère subclinique de cette maladie pour les animaux abattus n’ayant pas présenté de symptomatologie occlusive de leur vivant. C’est surtout la nature biochimique des calculs qui a permis de recentrer l’attention sur l’origine de cette maladie. Si des struvites étaient effectivement présents dans certains échantillons, ce sont surtout des "faux-calculs" qui ont été diagnostiqués, constitués de calcite, vatélite, silice, quartz ou microcline. Si les calculs de nature siliceuse ont déjà été décrits sur des ruminants en pâture, cette nature d’urolithiase en engraissement n’a jamais été la première cause suspectée, bien qu’elle soit la plus concluante dans l’explication du syndrome alsacien de 2014. La réflexion a donc été recentrée sur les origines possibles de terre dans les rations distribuées aux taurillons. Si la propreté des betteraves, consécutive à une météorologie pluvieuse lors de la récolte, constituait un dénominateur commun pour plusieurs élevages, d’autres sources de terre ont pu être identifiées, notamment l’ensablement des forages, la coupe des fourrages trop basse, l’usure des silos et la propreté des silos, des cours de ferme et du matériel agricole lors des chantiers d’ensilage. Cette expérience est également une opportunité pour rappeler les fondamentaux sur la maîtrise de l’abreuvement en qualité, et en quantité, qui dépend directement des abreuvoirs utilisés et de leur entretien. Le non respect des critères nutritionnels n’a pas été discriminant pour ce cas clinique.
Mots clés : Struvite / faux calculs / occlusion urinaire / dysrurie / uropéritoine / taurillon / ration d’engraissement / pulpes / insolubles chlorhydriques / abreuvement / taurillons / bovins
© NÉVA - Nouvelles Éditions Vétérinaires et Alimentaires 2018
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