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Le Nouveau Praticien Vét élevages & santé
Volume 17, Numéro 60, 2025
Maladies Vectorielles
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| Page(s) | 6 - 14 | |
| Section | Dossier : Zoonoses et risques alimentaires | |
| DOI | https://doi.org/10.1051/npvelsa/2025024 | |
| Publié en ligne | 3 octobre 2025 | |
Encéphalite à tiques : comprendre le risque alimentaire pour mieux s’en protéger
Tick-Borne Encephalitis: Understanding the Foodborne Risk to Better Protect Yourself
1
ANSES, INRAE, ENVA, UMR Virologie F-94700 Maisons-Alfort
2
ANSES, Nancy F-54220 Malzéville
3
ANSES, UVE F-94700 Maisons-Alfort
L’encéphalite à tiques (TBE) chez les animaux de rente représente un enjeu sanitaire croissant. Ces animaux peuvent, en effet, héberger le virus en restant souvent asymptomatiques, rendant la détection difficile. L’un des principaux risques pour l’Homme concerne la transmission alimentaire, notamment via la consommation de lait cru ou de produits laitiers non pasteurisés provenant d’animaux infectés. La surveillance de la TBE dans les élevages, en particulier en zones endémiques, est donc essentielle pour prévenir l’émergence de cas humains liés à l’alimentation.
L’encéphalite à tiques (TBE) est une zoonose virale transmise par des tiques du genre Ixodes, affectant principalement l’Homme. Le virus TBE (TBEV) circule entre les tiques et de petits mammifères, avec une présence endémique en Europe. En France, bien que l’incidence soit faible, la maladie est à déclaration obligatoire depuis mai 2021. Le TBEV peut également se transmettre par voie alimentaire, notamment via des produits laitiers non pasteurisés. Un premier foyer a été identifié en 2020 dans l’Ain, avec 41 cas liés à du fromage de chèvre. Depuis, d’autres cas similaires ont été signalés, notamment en Haute-Savoie en 2024. Les méthodes moléculaires classiquement utilisées en virologie alimentaire ne permettent pas d’évaluer directement l’infectiosité. Des recherches sont en cours pour optimiser la détection des particules infectieuses du TBEV dans les produits laitiers. L’intégration de ces paramètres permettra d’affiner l’estimation des risques liés à la charge virale dans les produits finis et de proposer des mesures préventives ciblées pour protéger les consommateurs. Le contrôle du risque repose donc sur la détection précoce et l’application de procédés technologiques adaptés.
Abstract
Tick-borne encephalitis (TBE) is a viral zoonosis transmitted by ticks of the Ixodes genus, primarily affecting humans. The TBE virus (TBEV) circulates between ticks and small mammals and is endemic in many parts of Europe. In France, although the incidence is low, the disease has been notifiable since May 2021. TBEV can also be transmitted through food, particularly via unpasteurized dairy products. The first such outbreak in France occurred in 2020 in the Ain department, with 41 confirmed cases linked to goat cheese. Since then, similar cases have been reported, notably in Haute-Savoie. The molecular-based methods usually applied in food virology do not directly assess the infectious risk. Research is ongoing to improve detection of infectious TBEV in dairy products. Integrating these parameters will help refine the risk assessment related to viral load in final products and support targeted preventive measures to protect consumers. Risk control thus relies on early detection and the application of appropriate technological processes.
Mots clés : encéphalite à tiques / transmission alimentaire / surveillance / détection / animaux de rente
Key words: tick-borne encephalitis / alimentary route / surveillance / detection / ruminants
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Sandra Martin-Latil

Laure Bournez
© EDP Sciences, 2025
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